La Chapelle des jésuites – un trésor à découvrir
Les jésuites, arrivés à Québec en 1625, y fondent en 1635 un collège dont ils seront expulsés en 1760, au début du régime anglais. Comme, sous ce même régime, on leur interdit tout recrutement, la présence jésuite au Canada prend fin en 1800, avec le décès du père Jean-Joseph Casot, et ce, pour une quarantaine d’années.
Entre temps, l’histoire de la chapelle de la rue Dauphine débute en 1817, alors qu’un terrain est acquis pour son érection par la Congrégation des hommes de Notre-Dame. Fondée par les jésuites à l’époque de la Nouvelle-France, cette confrérie regroupe de jeunes laïques souhaitant propager la dévotion mariale. C’est en 1818 que l’architecte François Baillairgé dépose les plans de la chapelle, puis commence sa construction, qui sera complétée en 1820.
De retour à Montréal en 1842, les jésuites reviennent s’installer à Québec durant l’été 1849, à la demande de l’évêque du lieu, Mgr Joseph Signay, et ce, afin de faire contrepoids à l’influence grandissante des protestants, surtout dans la haute-ville qui s’anglicise et où les différents pasteurs sont des intellectuels de haut niveau. Bien que l’évêque les invite à prendre charge de la chapelle de la Congrégation, jusque-là desservie par les prêtres de la paroisse Notre-Dame, et qu’ils s’établissent en 1856 dans une résidence construite derrière le lieu de culte, ce n’est qu’en 1907, à l’occasion du 250e anniversaire de la fondation de la Congrégation de Notre-Dame, que la chapelle leur sera cédée. Entre temps, celle-ci aura été agrandie par la Congrégation en 1857 selon les plans de Thomas et Charles Baillairgé.
Elle connaîtra également des changements majeurs en 1930, dont une modification de la forme du toit afin de protéger les piétons des chutes de neige. En 1949, à l’occasion du tricentenaire du martyre des saints Brébeuf, Lalemant, Garnier et Chabanel, tous les jubés sont enlevés, à l’exception de celui de l’orgue, et la décoration de l’abside est remodelée pour mettre davantage l’emphase sur les saints Martyrs canadiens. Encore aujourd’hui, la chapelle est un sanctuaire qui leur est dédié.
Témoin des activités des jésuites, cette chapelle renferme un important patrimoine religieux. Ses œuvres d’art, porteuses d’une riche dimension spirituelle, sont une véritable catéchèse par l’image et mettent en valeur le savoir-faire des artistes et des artisans.
La communauté jésuite de Québec
Nous disposons d’un auto-guide en trois langues, français, anglais et espagnol, qui vous permettra de découvrir ce lui de culte ainsi que ses nombreuses oeuvres d’art. Voici les liens et les codes QR pour y avoir accès.